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Abus de ciné en pilules
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Abus de ciné en pilules
27 août 2005

MULLHOLAND DRIVE - David Lynch

79536389.jpeFilm americain, avec Justin Theroux, Naomi Watts et Ann Miller (2001).

Résumé: Un accident survient sur la celebre route hollywoodienne. Une femme s'echappe des decombres et trouve refuge dans une maison qu'elle croit inhabitee. Elle ne sait plus qui elle est ni qu'est-ce qu'elle faisait dans la voiture. Commence alors une quete identitaire qui va aboutir a une verite fulgurante...

Quel film dense et riche! Que de conventions bousculées! MULHOLLAND DRIVE est une longue route déserte et mystérieuse qui serpente les hauteurs de Beverly Hills, elle surplombe Hollywood et Sunset Boulevard, on lui prête des histoires étranges et autres contes modernes, elle se situe entre rêve et réalité. Comme elle, le film serpente dans la tête du spectateur, se frayant un chemin malgre sa complexité, le porte durant la première partie pour l'égarer de plus belle dans la seconde. En effet, le découpage labyrinthique pourrait en dérouter plus d'un, mais l'intérêt du film réside essentiellement dans ce que le cineaste de génie appelle l'instinct. Il faut se fier à son instinct et se laisser guider par lui. La comprehension du film est multiple, propre a chacun de nous, rappelant un peu, en moins metaphysique, le 2001 de Stanley Kubrick. Son analyse doit se baser sur chaque plan car chaque plan recelle un secret dont seul Lynch a la clé. La structure de la bande, cassée en son centre, égare du coup en même temps le spectateur qui voit les personnages dans des roles differents, evoluant dans des situations différentes et totalement en contradiction avec la premiere partie. une construction scénaristique qui n'a d'égal que la beauté de la mise en scène. Les sequences s'emboitent ensuite dans des flash-backs successifs dont la maitrise hors du commun laisse pantois. La fin en forme de cauchemar est un dénouement étonnant pour un film qui ne l'est pas moins. Lynch nous gratifie d'une reflexion sur le rêve et la réalité, mélangeant les genres (c'est a la fois une comedie, une romance, un melodrame, un film d'horreur, un western) sans complexe, et surtout avec un génie hors du commun. On rit puis on est effrayé quelques minutes plus tard. Lynch a le chic pour nous mettre mal à l'aise et certaines scènes ne manqueront pas d'apeurer les plus sensibles des spectateurs. N'ayez pas peur de vous perdre et aventurez-vous sur Malholland drive, vous ne l'oublierez jamais! Cette critique est volontairement très courte car dans ce blog j'ai fait l'analyse complète, scène par scène du film, comme une grille de lecture. Je vous donne donc rendez-vous quelques pages plus loin afin de consulter ce dossier spécial dont vous trouverez le lien dans le sommaire. Bonne lecture et surtout bonne compréhension!

En deux mots: l'un des meilleurs films de ces dix dernières années.

rita

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